L’AmCham France et l’ESSEC Business School publient un Livre Blanc sur l’adoption responsable de l’IA en entreprises

16.3.2023

Paris, le 14 mars 2023 – Conçu et rédigé à l’initiative de l’AmCham France et de l’ESSEC Metalab for Data, Technology & Society, ce Livre Blanc est le fruit de huit mois de travaux entre praticiens de l'IA, membres de l’AmCham et représentants académiques. Il propose des réflexions, des enseignements clairs, et des recommandations concrètes aux dirigeants d’ETI françaises autour d’un enjeu économique majeur : l'accélération de l'adoption de l’IA pour gagner en compétitivité.

Cette publication met en avant les principaux freins au développement de l’IA en entreprise et propose des outils et leviers pour les surmonter et s’engager dans une stratégie d’IA responsable, adaptée aux spécificités des organisations et centrée sur la performance.

Difficulté d’adoption de l’IA en entreprise : frein à la compétitivité

L'Europe est à la traîne par rapport à d'autres régions en ce qui concerne l'adoption et le développement de l'IA. Selon un récent rapport de l'OCDE[1], en 

Europe, les PME et ETI sont confrontées à de nombreux obstacles qui freinent l'adoption de l’IA, alors même que celle-ci peut contribuer de manière significative à leur compétitivité et à leur croissance économique.

Ces obstacles semblent plus prononcés en France, où les ETI emploient près de 25% des salariés, réalisent 30 % du chiffre d'affaires, 29 % des investissements et 26 % de la valeur ajoutée de l'ensemble des entreprises. Si elles peinent à prendre le train de la transformation digitale (manque de moyens, culture d’entreprise, manque de profils…), elles disposent également plus difficilement de talents qualifiés en matière d'IA et de sciences des données par rapport à la moyenne européenne, bien que la France accueille environ 12 % des compétences disponibles en matière d'IA en Europe.

On sait aujourd’hui que près de 30% des activités des entreprises seront automatisées et transformées par l’IA d’ici 2030 dans tous les secteurs avec des gains de productivité très significatifs[2]

Dans le paysage technologique de l'IA qui évolue rapidement, il est donc essentiel que les ETI françaises comprennent bien le potentiel de l'IA, mais aussi les conséquences qu’elles devront supporter si elles ne franchissent pas le pas de l’adoption. Si elles n'intègrent pas l'IA, les ETI françaises risquent d'être distancées et de perdre leur avantage concurrentiel.” explique Benoît Bergeret, co-auteur du livre blanc et co-directeur exécutif du Metalab.

La transformation par l’IA : un objectif collectif d’entreprise

Les chefs d'entreprise doivent anticiper l'impact de l'IA et impliquer toutes les parties prenantes dans le processus. Les ETI qui ne l’ont pas encore fait doivent établir en premier lieu une vision stratégique claire et complète du déploiement de l'IA, tout en minimisant les risques associés à son adoption. Ensuite, l’adoption de l’IA nécessite une planification minutieuse, la prise en compte de facteurs humains complexes, une gouvernance des données ambitieuse et adaptée, l’établissement et le développement de la confiance dans les systèmes d'IA, et une mise en œuvre responsable, éthique et respectueuse de l'environnement.

Un des leviers clés de l’adoption de l’IA réside dans les expertises de l’entreprise. Cependant, les entreprises qui souhaitent adopter l'IA sont confrontées à une grave pénurie de compétences. Pour les entreprises à faible maturité en matière d'IA, cette pénurie de profils est significative : le marché ne peut fournir que 40% des besoins des entreprises. Or, la formation de professionnels hautement qualifiés prend beaucoup de temps. Dans ce contexte, le perfectionnement et la requalification des employés peuvent fournir aux entreprises un levier immédiat pour entamer le processus d'adoption de l'IA.

Pour mener à bien leur transformation par l’IA, les entreprises doivent diversifier leur recrutement, travailler à l'amélioration des compétences du personnel et à sa fidélisation, former les cadres à la maîtrise des données, et envisager de déployer des outils à faible codage ou sans codage pour les cas d'utilisation simples de l'IA”, commente Julien Malaurent, co-auteur du livre blanc et co-directeur académique du Metalab. Il poursuit : “L’ESSEC s’est engagée depuis plusieurs années dans cette voie, avec pour objectif stratégique de faire de tous diplômés de l’ESSEC de futurs dirigeants prêts pour l’IA. Car c’est par l’association de cadres au sein d’équipes hybrides qu’un chemin vers l’IA productive et bénéfique sera trouvé le plus facilement.

Une publication en ligne avec les priorités de la Stratégie Nationale pour l’Intelligence Artificielle

Ces travaux s’inscrivent au cœur des préoccupations visées dans la Stratégie Nationale pour l’Intelligence Artificielle (SNIA), ainsi que dans la lignée de la Stratégie “Nation ETI” du Ministère de l’Economie. La seconde vague comprend deux volets : (1) la massification de la formation de talents en IA, et (2) l’accélération de la diffusion de l’IA dans l'économie.

« L’AmCham France se réjouit de cette coopération qui enrichit l’expertise de ses membres avec l’approche académique du Metalab de l’ESSEC, afin de permettre l’accélération de l’adoption de l’IA au sein des entreprises qu’elle représente, et de l’ensemble des ETI et PME en France. », Eglé de Richemont, Directrice générale de l’AmCham France.

Retrouvez le Livre Blanc en cliquant sur ce lien : AI White Paper - 14 Mars 2022 (amchamfrance.org)


[1] “Artificial intelligence: Changing landscape for SMEs“, OECD

[2]L'IA devrait multiplier par quatre la productivité des travailleurs du savoir d'ici à 2030” (ARK-Invest 2022) 

enlighten-lead-change
Loading...