6.1.2023
Amélie Blondin est majeure de promotion Advanced Certificate Digital leadership de la promotion 2022.
Je codirige une agence de marketing digital Public Actif basée à Paris et à Lyon et spécialisée dans le social media. J’ai un parcours atypique car je ne suis pas issue d’une école de commerce. J’ai un cursus littéraire qui a commencé par hypokhâgne-khâgne avant de bifurquer vers la communication d‘entreprise. Pendant plusieurs années j’ai dirigé la communication de la BU France d’un groupe international. J’ai ensuite rejoint l’agence Public Actif. Il y a quelques mois j’ai souhaité me former et je voulais absolument avoir accès à une formation de haut niveau.
Les demandes de nos clients concernant de plus en plus la transformation digitale de leur organisation, et non plus simplement le marketing, il me fallait trouver les outils de cette transformation digitale. La plupart des programmes du marché sont orientés marketing digital et ne couvraient pas mes besoins.
Je souhaitais une approche qui soit suffisamment panoramique pour déployer une vision globale adaptée aux enjeux de groupes internationaux et produire un audit pertinent. Il fallait également une formation pragmatique afin de comprendre et savoir conseiller sur l’écosystème technologique au sein duquel se joue cette transformation digitale. L’Advanced Certificate Digital Leadership propose cette double approche.
Oui, le programme conjugue très bien les grandes idées et en même temps le comment faire : on aborde des aspects stratégiques, parfois presque philosophiques dans certains cours (!), un haut niveau de réflexion mais aussi une approche très opérationnelle. Le data management est un parfait exemple : j’ai aujourd’hui la vision de ce que je peux en faire, qui aller chercher pour le faire et quel objectif il peut servir, quelle valeur ajoutée il peut avoir pour une entreprise. Le projet stratégique, construit au cours de la formation, est un terrain d’application parfait pour mettre en oeuvre rapidement ses connaissances.
Lors d’un cours dédié à l’entrepreneuriat, j’ai pris conscience que mon agence était sur les bons rails et nous avions déjà fait des choix pertinents. Nous avions encore à pousser le développement et c’est ce que nous avons fait depuis. Mais j’ai surtout acté, du fait que j’avais besoin d’aller plus loin, de tester de nouvelles choses dans d’autres secteurs d’activité.
J’ai donc préféré travailler sur un projet web3 et notamment sur la " digital fashion ". Je suis partie du constat que beaucoup trop de vêtements sont produits pour rien : 9% des vêtements sont achetés pour faire une photo sur Instagram ! Nous sommes dans la " fast fashion " à outrance : on produit des matières premières, on fait coudre, on transporte… pour une simple photo sur les réseaux sociaux. Le " snack content "a une empreinte carbone totalement disproportionnée.
Mon idée a donc été de travailler sur des tenues digitales adaptables à une photo sur les réseaux sociaux pour supprimer toute la chaîne de production physique. Ce projet était assez flou il y a quelques mois. Il est aujourd’hui en train de se concrétiser. Sans l’ESSEC, je pense que ce projet n’aurait jamais vu le jour !
En premier lieu je n’aurais jamais cru que j’étais capable de pousser un tel sujet. Je ne m’autorisais pas à me projeter dans un domaine si loin de ma zone de confort. C’était bénéfique d’être dans une cohorte intégrant des profils très diversifiés. J’ai étudié aux côtés de personnes de l’IT, du commerce, des achats etc… venues d’entreprise comme Orange, Louis Vuitton, Volkswagen, Lafarge et d'autres. L’émulation m’a permis d’observer différentes manières de faire, d’élargir mes perspectives, de questionner aussi et la bonne ambiance du groupe m’a donné confiance en moi. Cette promotion était exceptionnelle et nous formons aujourd’hui un groupe assez soudé.
Pendant la formation, j’ai décidé de mobiliser mon réseau et d’expliquer mon projet. J’ai partagé mon idée avec l’un de mes contacts. Il a d’abord trouvé le projet fou mais s’est tout de suite emballé ! (rires). Nous mettons en place une équipe d’expert.es et nous testons le projet. Aujourd’hui nous en sommes à la phase de création et de production.
Par ailleurs l’ESSEC m’a ouvert les portes d’un réseau plus large via l’ESSEC Ventures et je continue à rencontrer des profils incroyables. J’entre donc plus en profondeur dans l’univers des start-ups dédiées au web3. Je continue de travailler le sujet et je ne me ferme aucune porte. C’est extrêmement exigeant et en même temps très motivant.