La Sport Tech : l'unification du sport et du business

18.7.2024

A l'ère de l'innovation et de la technologie omniprésentes, le monde du sport n'échappe pas à la tendance. Porté par l'ambition des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le secteur se tourne vers la Sport Tech : cette alliance entre le sport et la technologie. Cette tendance ouvre un champ de possibilités pour les athlètes, les passionnés, les entreprises et les investisseurs. Aurélie Dyèvre et Jules Boisson, deux acteurs de cette dynamique et alumni de l’ESSEC Business School, nous livrent leurs visions et expériences.

Aurélie Dyèvre est une pionnière dans le domaine de la Sport Tech. Après une formation en IA et diplômée du programme MBA de l'ESSEC avec une spécialisation en Management du Sport, elle a occupé plusieurs postes avant de se lancer dans une mission qui la passionne : innover dans le secteur du sport pour soutenir son développement et avoir plus d'impact. En 2014, elle cofonde E-Cotiz, une startup permettant aux clubs de gérer leurs inscriptions et paiements en ligne. Rachetée par BPCE en 2016 et devenue Joinly en 2020, cette startup a finalement rejoint MyCoach en 2022.

D’avril 2022 à juin 2024, Aurélie a été vice-présidente de la SporTech, un collectif créé en 2019 qui a pour but de réunir et de mettre en lumière l'ensemble des startups sport/tech en France. Une association unique en France. "J’ai souhaité prolonger l’élan qui avait été donné à cette association, en la professionnalisant un peu plus : recherche de sponsors, rapprochement avec des fonds d'investissement, organisation d'événements avec des sportifs à forte notoriété comme Tony Parker ou Raphaël Varane, rapprochement avec le ministère... J'y ai consacré beaucoup de temps et d'énergie, avec pour objectif principal de développer ce secteur de la sportech. C’était le bon moment pour le faire, juste avant les JOP2024, on a été très sollicités et l’association a bien grandi !" explique-t-elle avec enthousiasme. Pendant son mandat, l’ancienne sprinteuse a contribué au rayonnement et à la structuration de l'écosystème sportech français. "Nous avons pu créer des liens entre le comité olympique et des startups du collectif, et notre objectif a toujours été de rendre ce secteur visible et attractif pour les investisseurs"

Jules Boisson, chef de projet développement à SporTech, a été recruté par Aurélie pour son stage de fin d’année. Elle avait à cœur de recruter un étudiant de l’ESSEC. Diplômé du programme global BBA en 2022 et actuellement en fin de cursus du Master in Strategy & Management of International Business (SMIB), Jules a rejoint le collectif, dans un premier temps, pour une mission de 6 mois. Un stage de fin d’études très enrichissant avec de nombreuses missions à responsabilités pour le développement de l'association.

Ce passionné de sport s’occupe des candidatures et adhésions des nouveaux membres, présente l’association aux différents partenaires privés et institutionnels du collectif et se rend régulièrement dans différentes régions afin de toujours faire connaître l’association. “Lors de ma première semaine, j'ai représenté le collectif à une réunion au Ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et fait passé plusieurs entretiens avec des entrepreneures et entrepreneurs afin de valider ou non leurs candidatures pour devenir membre du collectif ... J’ai tout de suite été mis dans le bain, c’était incroyable !" Jules est aussi impliqué dans la recherche de nouveaux partenariats et de sources de financement pour soutenir les activités de l'association.

Le collectif des startups qui œuvrent pour l’innovation et l’impact dans le sport a récemment signé une convention avec le Ministère des Sports et le ministère délégué chargé du Numérique. "Ce plan d'actions novateur rassemble de nombreux acteurs du sport et de l’innovation autour de partenariats clés et de décisions importantes pour les startups françaises du sport," précise Aurélie Dyèvre.

Des succès comme VOGO, qui développe et commercialise ses propres solutions audio et vidéo, illustre le potentiel de cet écosystème. Spécialisée dans la prise vidéo et sonore de rencontres sportives , l’intelligence artificielle déployée par la startup française permet de détecter en temps réel, par exemple, les erreurs d'arbitrage et les risques de commotion cérébrale, suite à un choc entre deux joueurs. "Ces entreprises montrent comment la technologie peut améliorer non seulement la pratique sportive, mais aussi la sécurité des athlètes," souligne Jules.

L'étude récente réalisée avec Deloitte montre une croissance remarquable des levées de fonds en France, contrastant avec la tendance mondiale. "La France a vu une augmentation de 23% des montants investis en 2023, tandis que le reste du monde enregistrait une baisse de 75%. Cela démontre la vitalité et l’attractivité de notre écosystème," conclut Aurélie.

La Sport Tech incarne la rencontre réussie entre le sport et le business, unifiant innovation technologique et passion sportive pour créer un avenir plus dynamique et inclusif. Grâce à des leaders passionnés de sport, comme Aurélie Dyèvre, ce secteur ne cesse de se réinventer, prouvant que le sport peut être un véritable vecteur de changement et d'innovation.