Julien Vermeulen et Matéo Laurent sont des Plumassiers. Ils font partie des derniers artisans en France qui maîtrisent encore l'art de réaliser des créations exceptionnelles avec des plumes. Ensemble, ils ont participé en tant que mentor et apprenti à Homo Faber Fellowship, le programme créé par la Michelangelo Foundation for Creativity and Craftsmanship en collaboration avec l'ESSEC Custom Programs et soutenu par la Maison horlogère Jaeger-LeCoultre.
La plumasserie est un ancien métier d'art dont les origines remontent à l'Italie du XVe siècle. Les plumassiers transforment les plumes en une multitude d'objets, allant des grandes installations aux plus petits objets les plus surprenants, comme le mur de 20 mètres carrés pour le Palais de Tokyo à Paris ou les micro-marqueteries dans des cadrans des montres Bulgari réalisés par Julien Vermeulen, fondateur de la Maison Vermeulen. Pourtant, ce métier a failli disparaître.
"Il y a 100 ans, il y avait 7 500 plumassiers en France", explique Julien, "et il n'en reste plus qu'une seule école dans le monde, le lycée Octave Feuillet à Paris. Ainsi, nos enjeux majeurs sont de montrer que nous existons, de faire comprendre ce qui est possible de faire grâce à notre savoir-faire et de le transmettre".
Dans ce métier, le temps coûte très cher et il représente la majeure partie du prix.
"L'avantage avec Homo Faber Fellowship, c'est qu'ils financent le salaire de l'apprenti. Ainsi, nous avons pris le temps de passer des jours sur certaines étapes qui nécessitent beaucoup de répétitions afin d'apprendre à Matéo la finesse et la justesse du geste".
Le programme Homo Faber Fellowship a permis à Matéo Laurent de se rapprocher d'un métier autrement difficile à entreprendre et de consolider les compétences acquises lors de ses études en design. La Michelangelo Foundation lui a donné les moyens de financer son apprentissage et de travailler intensément sur le processus de création pendant six mois.
Homo Faber Fellowship lui a permis d'avoir ce support et d'acquérir la légitimité pour faire ce métier.
Les enseignements de l'ESSEC dispensés lors d’une masterclass créative en entreprenariat d’un mois dans l’atelier de l’artiste contemporaine Joana Vasconcelos à Lisbonne lui ont donné les bases pour concevoir son objet en prenant en compte les budgets, les contraintes, le pricing et le positionnement.
"La masterclass avec Simon Nyeck, professeur de marketing et expert en management des savoir-faire d'exception à l'ESSEC, m'a ouvert les yeux sur les enjeux autour de l'authenticité : comment créer un objet qui reflète à la fois le travail de l'artisan, qui est concret et qui ne soit pas juste un fantasme."
Aux jeunes artisans qui participeront au programme Homo Faber Fellowship, Matéo et Julien livrent leurs conseils :
"Soyez ouverts aux différentes facettes du métier artisanal : les enjeux structurels, administratifs, savoir répondre à un marché, à des problématiques de design, etc." dit Matéo. "Il faut vraiment saisir chaque opportunité d'apprentissage offerte par Homo Faber Fellowship et profiter de l'échange avec d'autres artisans du monde entier".
Julien recommande de prendre le temps de réfléchir à son véritable marché et de développer sa propre marque, indépendamment de la concurrence.
À travers le programme Homo Faber Fellowship, la Michelangelo Foundation offre une opportunité unique aux artisans émergents d'apprendre des maîtres artisans les plus expérimentés et de créer un pont entre tradition et innovation.
Si vous êtes prêt à défier les conventions et à donner vie à vos visions créatives, Homo Faber Fellowship pourrait être la prochaine étape de votre carrière.
Pour en savoir plus sur le programme, regardez le témoignage de Mateo et Julien
Pour candidater à la prochaine édition de Homo Faber Fellowship, c'est par ici