L'ESSEC, une école inclusive : accompagnement des étudiants en situation de handicap

3.10.2024

Depuis 2008, la Mission Handi'Capacités de l'ESSEC s'engage à offrir un environnement inclusif et adapté aux étudiants en situation de handicap. Intégrée au cœur de la stratégie d'inclusion de l'école, elle accompagne les étudiants de la préparation aux études supérieures jusqu'à leur insertion professionnelle. Ce dispositif renforce l'engagement de l'ESSEC en faveur de la diversité et de l'inclusion sur son campus. Récemment, la Mission Handi'Capacités a été intégrée au Centre Égalité Diversité et Inclusion (CEDI). Structurée autour de cinq axes, elle soutient et accompagne des profils dont 80 % des handicaps sont invisibles.

 

 

À l'ESSEC Business School, l'accompagnement des étudiants en situation de handicap est une priorité. Elisabeth Forget, Référente Handicap & Diversité, veille à ce que chacun bénéficie d'un suivi personnalisé, dès son arrivée sur le campus. De l'aménagement des examens à l'organisation d'événements inclusifs, elle joue un rôle central pour garantir un environnement accessible et soutenir l'insertion professionnelle des étudiants.

 

Un parcours personnalisé pour chaque étudiant

L'ESSEC s'engage à accompagner les étudiants en situation de handicap, qu’ils soient en formation initiale ou continue. Elisabeth Forget, Référente Handicap & Diversité, explique : « Dès leur arrivée, je les accueille, les écoute et leur présente l’accompagnement que nous pouvons leur proposer. Notre objectif est de créer un lien de confiance avec le participant ou l'étudiant, tout en veillant à respecter la confidentialité. »

Elle précise également l’importance des aménagements pédagogiques et matériels mis en place en concertation avec la Direction des Études : « Nous offrons des mesures comme le temps majoré pour les examens, l’utilisation d'ordinateur ou d’applications spécifiques, et des autorisations de sortie pendant les épreuves. »

Le campus de Cergy est accessible à 95 %, celui de La Défense est entièrement équipé pour répondre aux besoins des étudiants en situation de handicap. « Nous disposons aussi de 24 studios adaptés aux PMR dans nos résidences étudiantes », ajoute Elisabeth Forget.

Les associations étudiantes sollicitent régulièrement la référente Handicap pour s'assurer que leurs événements soient inclusifs et accessibles à tous. « Je suis en lien avec les associations étudiantes pour m'assurer que tous les événements soient inclusifs. La communauté ESSEC est très engagée sur ces questions », souligne-t-elle.

En plus de l'accompagnement individuel, la Mission Handi'Capacités dynamise les relations avec les entreprises partenaires pour renforcer les échanges et favoriser l'insertion professionnelle des étudiants. « Nous travaillons à faire en sorte que l’ESSEC soit un lieu où chaque étudiant, quelle que soit sa situation, puisse s’épanouir et atteindre ses objectifs professionnels », conclut Elisabeth Forget.

Un quotidien entre émotion et reconnaissance

Au-delà des actions concrètes, le rôle de référente handicap est avant tout un métier centré sur l’humain. « Les missions se déroulent en concertation régulière avec toutes les parties prenantes, Direction des études, professeurs, service médical, psychologues... dans un cadre défini. Il y a des moments très éprouvants, mais il y a aussi des moments incroyablement gratifiants comme la remise des diplômes ! », partage  Elisabeth Forget avec émotion.

Vers une communauté inclusive

L'engagement de l'ESSEC pour le handicap va au-delà de l’accueil sur le campus. Depuis 2012, Elisabeth Forget organise un forum emploi dédié aux étudiants en situation de handicap, permettant de créer des passerelles vers l'emploi avec des offres de stages, d’alternance et d'emploi. « L’Open forum est un moment fort de l’année. Il fédère une trentaine d'entreprises inclusives et permet aux étudiants d'aller à la rencontre de recruteurs engagés », précise-t-elle. 

Des actions concrètes pour l'inclusion

L'insertion professionnelle est également encouragée via l'alternance, avec un accompagnement spécifique du CFA de l’ESSEC. En outre, afin d'avoir une démarche globale en faveur de l'inclusion des personnes en situation de handicap La Mission Handi'Capacités propose à l'ensemble de la communauté ESSEC le Certificat Handicap & Talents un programme de 12 conférences pour former des managers inclusifs. Ce certificat permet de comprendre les enjeux du handicap en entreprise et forme les étudiants à devenir des ambassadeurs de l’inclusion.

 

Open Forum : Du 8 au 10 octobre 2024 - Edition 2025 en avril.

Duo Day (dans le cadre de la Semaine pour l'emploi des personnes en situation de handicap) : 18 au 24 novembre 2024

Certificat Handicap & Talents : Mars 2025 - 100% en ligne - formation bilingue

 

Après avoir suivi la formation « Handicap & Talents ESSEC », Lisa a endossé le rôle de scribe pour accompagner des étudiants en situation de handicap lors de leurs examens. Elle revient sur cette expérience enrichissante qui lui a permis de découvrir les défis de l’inclusion et d’apporter son soutien dans un cadre académique exigeant.

 

En première année, j’ai intégré le programme « Une grande école, pourquoi pas moi ? » (PQPM), en tant que tutrice. Ce programme, axé sur l'inclusion, permet de travailler avec des élèves de troisième, première ou terminale sur des compétences comme la confiance en soi et les soft skills, des éléments essentiels mais peu abordés au collège et au lycée. Ces compétences sont pourtant cruciales pour entrer dans une école de commerce. Avec un autre tuteur, nous encadrions un groupe de collégiens tous les mercredis après-midi. J’ai eu la chance de pouvoir m'y consacrer pleinement, n’ayant pas de cours à ce moment-là.

L’année dernière, en deuxième année, j’ai suivi la formation « Handicap & Talents ESSEC ». Ce programme sensibilise aux enjeux du handicap en entreprise à travers des témoignages, des ateliers, le tout dans une approche à la fois ludique et professionnelle. Grâce à cette formation, j’ai obtenu la certification Handicap & Talents. Peu de temps après, j’ai été contactée par le service Handicap de l’école pour devenir scribe lors des examens. Il s’agit d’une mission rémunérée. J’ai tout de suite été intéressée par l’idée d’accompagner des étudiants en situation de handicap.

En juin, j’ai assisté une étudiante malvoyante de la Grande École pour deux épreuves, l’une en économie (4h) et l’autre en espagnol (3h). Le temps était majoré, ce qui rend les épreuves encore plus longues et fatigantes. L’étudiante que j’ai accompagnée avait l’habitude de travailler avec un scribe, ce qui a facilité notre collaboration. Elle m’a un peu guidée sur la façon dont elle voulait procéder. Mon rôle consistait à lire les textes à haute voix, à écrire ses réponses que je lui relisais également. Bien que je n’étais pas à l'origine des idées, j'étais responsable de la ponctuation, ce qui est plus important qu’on pourrait le croire pour assurer la fluidité du texte. Je ne voulais surtout pas la pénaliser avec une ponctuation incorrecte. À la fin de la journée, nous étions toutes les deux fatiguées, mais j’ai beaucoup appris de cette expérience qui a donné une dimension concrète à tout ce que j’avais vu en formation.

J’envisage de renouveler l’expérience en octobre ou en décembre, si mon emploi du temps le permet. C’est une belle expérience humaine. C’était intéressant de voir comment une personne en situation de handicap aborde un examen. Nous étions trois personnes très différentes dans la salle d’examen – une étudiante, un surveillant retraité et moi – réunies pour cette journée d’épreuve. Le lien est bien passé avec l’étudiante, même si nous n’avons pas eu le temps d’échanger nos coordonnées. J’aurais aimé avoir un retour sur ses résultats, c’est un peu frustrant de ne pas savoir. Peut-être que la prochaine fois, je prendrai le temps de lui laisser mes coordonnées.

 

 

 

Olivier Laurent, 53 ans, participant au programme Management Général (MG) de l’ESSEC (Promotion 76), partage son expérience. Dirigeant d’établissements médico-sociaux et de l'économie sociale pendant plus de 25 ans, il a décidé de se lancer dans cette formation pour actualiser ses compétences et se préparer à de nouveaux défis professionnels.

 

 

Un renouvellement nécessaire

« Après de nombreuses années dans le secteur médico-social, j’ai ressenti le besoin de me réinventer et de mettre à jour mes compétences, notamment en management d’entreprise et d’organisation, un domaine en constante évolution », confie Olivier. Fort d’un DESS en droit privé et d’un diplôme de l’École des hautes études en santé publique de Rennes, il souhaitait élargir son champ de vision avec une formation axée sur le monde de l’entreprise. Hésitant entre Sciences Po et HEC, c’est finalement l’ESSEC qui l’a séduit, notamment grâce aux recommandations d’un collègue qui avait suivi une formation similaire, et au précieux soutien de Claire Demoulin, responsable des recrutements, qui l’a accompagné avec une « proactivité et un soutien remarquable ».

La situation de handicap : un défi surmonté

Malgré une déficience auditive, Olivier ne s’est jamais laissé freiner dans son parcours. « J’ai besoin de lire sur les lèvres, surtout quand il y a du bruit ou que quelqu’un parle trop vite. Mais je n’ai jamais eu besoin d’aménagements particuliers. » À l’ESSEC, il a pu compter sur le soutien d’Élisabeth Forget, Référente Handicap & Diversité, pour adapter certaines situations à ses besoins spécifiques, notamment lors d’un voyage d’étude à Dubaï. « Elle s’est assurée que tout était en place pour que je puisse suivre les interventions, et c’était très rassurant », ajoute-t-il.

Une formation au-delà des compétences : un impact thérapeutique

Outre l’acquisition de nouvelles compétences, Olivier confie que cette formation a eu un effet thérapeutique pour lui. « Le côté social de la formation m’a aidé à me reconstruire. Travailler avec des personnes venant d’horizons différents, échanger avec des collègues, c’est quelque chose de très fort. Cela m’a redonné de l’agilité, une dynamique nouvelle. » Cette expérience a contribué à renforcer sa confiance et son énergie pour envisager la suite de son parcours professionnel avec sérénité.

« Une expérience humaine et professionnelle enrichissante »

Olivier a également participé au certificat “Handicap et Talents” proposé par la Mission Handi Capacités de l'ESSEC, une formation qu’il a trouvé particulièrement enrichissant. « Ce programme permet de changer le regard sur le handicap, de comprendre que les personnes en situation de handicap développent des compétences extraordinaires. » Il témoigne également de la richesse des échanges lors des rencontres avec des professionnels lors de l’Open Forum en juin dernier, proposé aussi par l'ESSEC où il a pu affiner son projet professionnel. L'Open Forum est organisé par la Mission Handi Capacités et il permet la rencontre avec des entreprises et organisations de premier plan. « Ces événements offrent un accès direct à des entreprises et à des recruteurs inclusifs et c’est très précieux. »

Un avenir professionnel plein de perspectives

Pour Olivier, cette formation représente bien plus qu’une simple remise à niveau. Elle a ouvert de nouvelles perspectives pour son avenir professionnel. « Je me projette dans plusieurs directions : devenir directeur général d’une fondation ou d’une association médico-sociale ou bien créer ma propre entreprise de consulting en management de transition dans ce secteur. »

En parallèle, Olivier est déterminé à s'engager pour la société et à sensibiliser les pouvoirs publics sur les questions d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap. « Intégrer un ministère pour faire bouger les choses m’intéresse aussi, notamment les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) qui manquent cruellement de moyens ou bien encore travailler sur l’accessibilité en fauteuil roulant dans une ville comme Paris »

 

 

Maxence HARLAUT, 19 ans, étudiant en 2ème année de BBA à l'ESSEC Business School, partage son expérience de l’inclusion au sein de l'école, marquée par l'accompagnement personnalisé qu’il a reçu dès ses premiers pas sur le campus. 

 

 

Originaire de Reims, avec un excellent niveau académique, Maxence a passé plusieurs concours et a été accepté dans toutes les écoles pour lesquelles il a postulé. Mais c'est lors de ses oraux sur le campus de l'ESSEC à Cergy qu'il a su que c'était l'école qu'il voulait intégrer « J'ai choisi l'ESSEC pour sa réputation, mais aussi son cadre agréable, ses nombreuses associations, son ambiance dynamique et pour  l'accompagnement qu'elle offre à ses étudiants, notamment ceux en situation de handicap », explique-t-il. 

Sa première rencontre avec Elisabeth Forget, Référente Handicap & Diversité de l'ESSEC, a eu lieu à ce moment-là afin de vérifier que tout était accessible et prêt pour ses épreuves. Puis, un second entretien a eu lieu, avant la rentrée, pour mettre en place les aménagements nécessaires « Dès le départ, on a mis en place les aménagements nécessaires. J'ai pu utiliser un ordinateur lors des examens, et j'ai une auxiliaire de vie qui m'accompagne 24 heures sur 24, même si je n'ai pas besoin d'elle pendant mes cours », précise-t-il. Maxence souligne la qualité des infrastructures du campus : « Je peux aller partout. Le campus est entièrement accessible pour une personne en fauteuil. Et le personnel de l'école est très sensible et réactif sur ce sujet. Quand le monte-charge était en panne, une rampe a été achetée très rapidement pour dépanner. »

Actif dans la vie associative, Maxence est membre de l'association des Jeux, qui organise des événements autour des jeux de rôle, de société et vidéo. Il envisage de partir à l'étranger l'année prochaine. « Elisabeth m’aide à préparer mon dossier pour obtenir une bourse financée par des entreprises partenaires de l’ESSEC. Nous avons identifié une université à Milan où je pourrais partir pour un semestre ou même un double-diplôme. C’est une organisation complexe, mais tout est faisable avec de l’anticipation. »

Son conseil aux étudiants en situation de handicap : « Il ne faut pas hésiter à poser des questions et à signaler ce qui pourrait être amélioré. Par exemple, lors des oraux, j'ai fait remarquer qu'une porte de toilettes n'était pas suffisamment large. À mon retour pour la rentrée, elle avait été modifiée sans même que j’en formule la demande expressément. Certains détails ne sont pas perceptibles par ceux qui n'ont pas de mobilité réduite, donc c'est important de parler. »

 

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